La sérothérapie pour protéger l’humanité du nouveau coronavirus

La sérothérapie pour protéger l’humanité du nouveau coronavirus

Les anticorps sont des protéines fabriquées par le système immunitaire pour combattre les agents pathogènes tels que les bactéries et les virus. Le fait d’injecter les anticorps produits dans le sérum des patients guéris à d’autres personnes infectées, pourrait les protéger de la maladie, c’est ce qu’on appelle la sérothérapie.

Cette thérapie passive par anticorps a été beaucoup utilisée jusqu’au XXe siècle pour lutter contre les épidémies d’oreillons, de rougeole, de poliomyélite, et de grippe. C’est pourquoi elle pourrait aujourd’hui être un outil efficace pour vaincre la contamination par le COVID-19.

À l’université américaine Johns Hopkins, un article ouvrant des perspectives inattendues vient d’être publié par une équipe de chercheurs scientifiques dans l’un des centres d’épidémiologie. Il montre comment les anticorps qui proviennent d’un patient guéri du coronavirus, sont capables de protéger d’autres personnes à court terme.

Une technique qui pourrait s’étendre très vite

Aucun développement ni recherche n’est nécessaire pour le déploiement de cette technique, annonce l’immunologiste Arturo Casadevall.

Pour garantir l’efficacité de ce traitement, l’administration passive d’anticorps doit se faire après le rétablissement des patients atteints du COVID-19. En effet, le sérum sanguin renferme, pendant cette étape, une quantité importante d’anticorps naturels fabriqués pour lutter contre le coronavirus.

Une fois produits après que l’organisme soit exposé à des agents pathogènes, les anticorps peuvent persister dans le sérum sanguin après quelques mois ou après des années de l’infection. Ces anticorps peuvent être prélevés puis transférés à d’autres personnes malades pour bénéficier au moins d’une protection à court terme. Cette thérapie peut être utilisée pour sauver la vie des patients à risque grave, les membres de la famille d’une personne infectée, ou pour booster le système immunitaire du personnel de santé en cas d’un risque élevé de contamination par le virus.

Il y aura plusieurs patients guéris qui pourront participer à la sérothérapie

Le sérum sanguin de convalescence est considéré comme un outil d’urgence qui permet de protéger l’humanité contre le COVID-19. Vu le grand nombre des cas enregistrés de personnes survies à travers le monde, on peut espérer qu’il y aura un nombre suffisamment important de patients guéris qui seront capables de donner leur sang.

Jusqu’à ce moment, le monde enregistre plus de 159 000 personnes remises du nouveau coronavirus. En se basant sur les études statistiques de l’Université John Hopkins, leur sérum sanguin pourrait contenir suffisamment d’anticorps vitaux pour sauver d’autres personnes à risque. Cela nous permet de gagner du temps au lieu d’attendre les autres traitements antiviraux et le vaccin qui peuvent demander beaucoup plus de temps à être produits.

Le sérum de convalescence est un traitement d’urgence à effet potentiel qui pourrait donner des résultats encourageants lorsqu’il serait appliqué sur des personnes atteintes de Covid-19, affirme Mike Ryan, chef du programme d’urgence de l’OMS. Il suffit de choisir le bon moment pour injecter ce sérum au patient, car il permet de renforcer le système immunitaire et le stimuler pour réussir à vaincre la maladie.





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