Neurologie et Neuropédiatrie en Tunisie

Neurologie et Neuropédiatrie tunisie

Qu’est-ce que la neurologie ?

La neurologie Tunisie est la spécialité médicale qui assure la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies du système nerveux. Elle est pratiquée par un neurologue.

Le système nerveux est composé du système nerveux central et du système nerveux périphérique. Le système nerveux central (SNC) comprend la moelle épinière et l’encéphale (cerveau, tronc cérébral et cervelet). Il contrôle tous les mouvements et analyse toutes les informations sensorielles (visuelles, auditives, gustatives, olfactives et tactiles) venant des récepteurs des différents organes du corps humain. Le système nerveux périphérique comprend les nerfs et les ganglions nerveux.

La neurologie s’est élargie par la naissance de nouvelles sous-spécialités telles que la neuropédiatrie, la neuro-génétique, la neuro-ophtalmologie, la neuro-oncologie, la neuropsychologie et la neuropsychiatrie.

Qu’est-ce que la neuropédiatrie ?

C’est une sous-spécialité de la neurologie dédiée à l’enfant. La neuropédiatrie traite les pathologies du système nerveux central et périphérique de la naissance jusqu’à la fin de l’adolescence. Le spécialiste en neuropédiatrie est appelé neuropédiatre.

Le neuropédiatre intervient :

- Chez les nouveau-nés ayant des souffrances anoxo-ischémiques, des malformations congénitales du système nerveux (Spina bifida), des crises épileptiques.
- Chez les nourrissons ayant un retard du développement psychomoteur, des crises épileptiques.
- Chez les enfants ayant un retard d'apparition du langage, des problèmes de concentration, des céphalées, des crises épileptiques, des vertiges, des troubles de la marche, des troubles d'apprentissage scolaire(baisse du rendement scolaire)..

Qu’elles sont les pathologies traitées en neurologie ?

Les champs d’intervention du neurologue en Tunisie sont aussi nombreux que variés. Nous citons à titre indicatif :

* Maladies du système nerveux central (SNC) :

- L’accident vasculaire cérébral (AVC) : ischémique et hémorragique
- Les maladies inflammatoires du SNC (méningites, encéphalites, thrombophlébites intracrâniennes…)
- Les maladies dégénératives du SNC (chorée de Huntington, maladie d’Alzheimer, dégénérescence fronto-temporale (DFT), démence à corps de Lewy (DCL)…)
- La maladie de parkinson
- La sclérose en plaques (SEP)=maladie démyélinisante du SNC
- L’épilepsie
- La migraine

* Maladies du système nerveux périphérique :

- Mononévrite
- Multinévrites
- Polynévrites
- Paralysie faciale périphérique
- Polyradiculonévrite (si elle est aigue on parle du Syndrome de Guillain-Barré)

*Maladies musculaires
-Polymyosite ou dermato-polymyosite
-Myasthénie
-Myopathie de Duchenne
-Myopathie de Steinert

Quand doit-on consulter en neurologie ?

Tout sujet présentant un ou plusieurs des signes suivants doit consulter un neurologue :

-maux de tête inhabituels, intenses et persistants (céphalées)non améliorés par la prise d’un antalgique habituel (exemple Panadol).

-troubles moteurs : lenteur lors de l’exécution d’un geste, incapacité de se lever, marche difficile, difficulté voire impossibilité de bouger un membre, impossibilité de bouger la moitié du corps (hémiplégie, paraplégie), faiblesse musculaire, crampes musculaires, rigidité des muscles, diminution de la masse musculaire, difficulté de parler.

-troubles sensitifs : augmentation ou diminution de la sensibilité cutanée (hyperesthésie ou hypoesthésie), picotement, fourmillement, sensation de voile d’araignée, perte totale de la sensibilité (anesthésie).

- troubles de l’équilibre : difficulté de rester en position debout, vertige, marche ébrieuse sans avoir consommé de l’alcool, troubles de la coordination lors de l’exécution de gestes simples.

- mouvements involontaires anormaux : tremblement de repos (=tremblement régulier, lent et fin, prédominant au niveau des membres supérieurs, qui disparait au cours du mouvement et qui s’aggrave par l’émotion), tremblement d’attitude (=tremblement rapide et régulier qui apparait lors du maintien d’une position), myoclonies (=contractions musculaires brusques, imprévisibles, de brève durée et survenant spontanément au repos), chorée (=mouvements brusques, de grandes amplitudes, survenant au repos et prédominant aux racines des membres), dystonie (=contractions douloureuses et simultanées des muscles antagonistes), dyskinésie (=mouvements stéréotypés, involontaires, lents et incessants tels que le mâchonnement et la protrusion de la langue), tics (=mouvements stéréotypés, brusques et involontaires tels que le plissement du front, le haussement des épaules et le mâchonnement).

- troubles de la mémoire : concentration difficile, difficulté de se rappeler des faits anciens, oublis fréquents, oubli de dates d’évènement marquants dans la vie, difficulté de se rappeler les lieux et les visages.

- troubles divers : une asymétrie de la face (=paralysie faciale), torticolis (=contracture douloureuse des muscles du cou), impossibilité de fermer une paupière, chute d’une paupière (=ptosis), troubles visuels (tels que une vision double (=diplopie), une amputation d’une partie du champ visuel (hémianopsie), une baisse de l’acuité visuelle, une cécité), troubles de l’audition, troubles olfactifs, troubles gustatifs, troubles de l’élocution, trouble de la déglutition, trouble du langage, dyscalculie (=difficulté de faire un calcul simple), difficulté de comprendre l’autre, incapacité de reconnaitre un objet par le toucher ou par la vue, énurésie (=perte involontaire d’urine), surmenage, trouble de l’humeur, affaiblissement intellectuel, trouble du comportement, trouble du raisonnement, convulsions, perte de connaissance, confusion mentale, troubles du sommeil (insomnie, hypersomnie, somnolence diurne).

Les sujets âgés de plus de 50 ans, ayant des antécédents personnels et présentant des facteurs de risque vasculaire (hypertension artérielle, diabète, dyslipidémie, tabac et alcool) sont plus susceptibles de développer des maladies neurologiques.

Devant la suspicion d’un accident vasculaire cérébral (maux de tête sévères et soudains affectant la vision, hémiplégie, hémiparésie, difficultés à articuler les mots, difficultés à comprendre) le neurologue doit être consulté en urgence et sans délai.

Quelles sont les explorations faites en neurologie ?

Le neurologue en Tunisie dispose d’une variété d’examens complémentaires qui peut être organisée en 3 types :

- Des examens explorant le parenchyme cérébral (scanner cérébral, IRM cérébrale, PET scan, électroencéphalogramme)
- Des examens explorant les vaisseaux du cerveau (Angiographie, écho-doppler)
- Des examens explorant les nerfs périphériques et les muscles (électromyogramme, potentiel évoqué, biopsie musculaire).

- L’électroencéphalogramme (EEG) :

Il permet d’enregistrer les activités électriques cérébrales par des électrodes. L'enregistrement est fait sur un papier millimétré. Un tracé initial de référence est réalisé puis on refait d’autres tracés avec stimulation (hyperventilation, lumière…). Un tracé plat signifie la mort encéphalique. L’examen, indolore avec une durée de 45 minutes, est indiqué en cas d’épilepsie, syndrome démentiel et troubles du sommeil.

- L’électromyogramme (EMG) :

C’est l’enregistrement de l’activité électrique au niveau des jonctions neuromusculaires, muscles et nerfs par des électrodes fixées dans les muscles. Cet examen est indiqué en cas de myopathie, myasthénie, polynévrite, sclérose latérale amyotrophique.

- Le potentiel évoqué :

Il s’agit d’enregistrer l’activité électrique cérébrale en corrélation avec les stimuli sensoriels (auditifs, visuels). Il a pour objectif d’évaluer la conduction de l’influx nerveux sur les voies sensorielles permettant ainsi la détection des lésions de la myéline. Cet examen est indiqué en cas de scléroses en plaque (SEP). On distingue 3 types de potentiels évoqués : auditif (PEA), visuel (PEV) et somesthésique.

- La ponction lombaire (PL) :

La ponction lombaire est un geste médical qui correspond au prélèvement du liquide céphalo-rachidien (LCR) en introduisant une aiguille entre deux vertèbres du bas du dos (souvent l’espace L4-L5). Elle est pratiquée soit dans un but diagnostique pour confirmer certaines pathologies telles que la méningite, la sclérose en plaque, le syndrome de Guillain-barré ; soit dans un but thérapeutique (injection d’un antibiotique, d’un produit anesthésique ou prélèvement du LCR en excès en cas d’hydrocéphalie).

- La biopsie musculaire :

Elle consiste à prélever, sous anesthésie locale, un fragment de nerfs et/ou de muscle.