Certains travaux montrent que le contact direct avec des surfaces contaminées reste le principal risque d’infection. En effet, le virus reste vivant environ 3 jours sur un matériel en plastique, 2 jours sur un matériel en acier, un jour sur un carton et jusqu’à 4 heures sur un matériel en cuivre.
Le coronavirus se transmet aussi par des microgouttelettes prévenantes d’une personne malade. C’est pourquoi il faut garder au moins une distance d’un mètre pour éviter la contagion.
Selon une étude américaine récente, le nouveau coronavirus est capable de survivre dans l’air pendant quelques heures. Toutefois, certains chercheurs ont trouvé que les conditions de ce travail ne conviennent pas du tout à ce qui se passe en réalité. Malgré les études expérimentales qui ont été menées, on ne peut pas être sûr de la transmission du coronavirus dans l’air en passant par un endroit où un malade a toussé.
Le principal vecteur de contamination : les gouttelettes de salive
Pour montrer que le nouveau coronavirus est capable de survivre jusqu’à trois heures sous forme d’aérosol (une sorte de particules suspendues dans l'air), des chercheurs ont lancé le virus dans l'air en utilisant une nébulisation. Cependant, ces conditions expérimentales sont différentes par rapport à ce qui se passe en réalité.
Lorsqu’un patient éternue ou tousse, il expulse des microgouttelettes de salive qui arrivent rapidement au sol. Ces dernières sont d’une taille beaucoup plus importante par rapport à celles qui constituent un nuage vaporisé. C’est ce que le professeur Paul Hunter, de l’université britannique d’East Anglia, vient d’annoncer.
Par conséquent, le risque de contamination existe surtout lorsque on se trouve à moins d’un mètre d’une personne malade ou lorsqu’on touche directement les surfaces contaminées par ces gouttelettes. Le risque augmente davantage lorsqu’on touche ensuite le visage sans avoir bien lavé les mains.
L’idée de la transmission du virus dans l’air n’est pas exclue
Malgré tout, à ce stade, on ne doit pas oublier que la transmission du virus dans l’air est possible. En effet, sur la chaîne américaine NBC, le Dr Anthony Fauci a déclaré, jeudi 19 mars, qu’il ne faut pas exclure complètement l’idée que le virus puisse franchir une certaine distance dans l’air.
Si d’autres travaux viennent confirmer cette hypothèse, cela peut changer totalement les données acquises sur cette maladie. La moindre des choses, il devient nécessaire de porter un masque même si on n’est pas contaminé par le virus.
Pour certaines catégories de la population, comme par exemple les dentistes, le risque de la transmission du virus par aérosol peut être important. En effet, lors de certains gestes, de l’eau doit être pulvérisée dans la bouche du patient.
Les conclusions tirées de l’étude publiée dans le New England Journal of Medicine (NEJM) intéressent surtout les personnels de santé qui entrent en contact direct avec les patients testés positifs. C’est pourquoi il faut bien se protéger, confirme Étienne Simon-Lorière, au journal Le Figaro.