Qu'est-ce que la psychiatrie ?
La psychiatrie est une spécialité médicale qui assure la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies mentales. Le spécialiste en psychiatrie est appelé psychiatre. La psychiatrie s’est élargie ces dernières années par la naissance de nouvelles sous spécialités comme la pédopsychiatrie (c’est la psychiatrie des enfants) et la gérontopsychiatrie (c’est la psychiatrie des sujets âgés). Le spécialiste en psychiatre travaille en étroite collaboration avec les autres spécialistes en médecine (l’urgentiste, le neurologue, le médecin interniste, le gastro-entérologue, le chimiothérapeute, le radiothérapeute, le radiologue, le pédiatre, le gériatre, le chirurgien…) et avec les psychologues.
La psychologie Tunisie est une spécialité qui appartient aux sciences humaines. La psychologie s’intéresse à l’analyse du comportement de l’être humain avec le monde extérieur et des processus mentaux sous-jacents. Résoudre les problèmes qu’affronte l’individu dans la société est l’objectif ultime de la psychologie. Le spécialiste en psychologie est appelé psychologue. Il n’est pas médecin.
La définition de la santé selon l’organisation mondiale de la santé(OMS) est la suivante : La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.
La normalité de l’état mental chez l’homme est très importante pour pouvoir :communiquer, entretenir des liens avec l’autre ,travailler, participer à la progression de sa communauté, ressentir les instants de joies ou de la tristesse avec la façon la plus mesurée, confronter les obligations et les contraintes de la vie...
Dans ce fait, protéger, assurer et entretenir la normalité de la santé mentale de l’individu et de la société toute entière est une nécessité que chaque société doit veiller à la garantir.
Les troubles mentaux sont à prévenir, à diagnostiquer et à traiter. Cependant, une maladie mentale est décrite comme étant le résultat d’un dysfonctionnement qui touche les émotions, la pensée et le comportement d’une personne. Elle altère l’avenir social, familial et professionnel de l’être humain. En effet, une maladie mentale est la traduction clinique d’une souffrance au niveau de la sphère psychique de l’Homme.
Certains facteurs sont potentiellement générateurs de troubles mentaux comme :
a) L’analphabétisme ou le faible niveau d’instruction
b) La discrimination (race, sexe, couleur de la peau, origine géographique…)
d) L’échec scolaire
c) Les conditions de travail
d) Le bas niveau socio-économique
e) La présence d’une maladie chronique
f) La présence d’une maladie incurable
j) La présence d’une maladie handicapante
h) Un mode de vie envahit par la routine
k) Un évènement stressant (la perte d’un proche, le divorce...)
l) La perte d’un travail ou le chômage prolongé
m) Les agressions verbales répétées, physiques et sexuelles
n) Le manque affectif
i) La consommation de drogues
Enfin, les troubles mentaux ne sont pas toujours synonyme de maladies psychiatriques. Un trouble mental peut avoir comme cause une anomalie génétique, un déséquilibre biochimique au niveau du cerveau ou une maladie organique comme l’hyperthyroïdie, l’hypothyroïdie, une intoxication médicamenteuse, un trouble métabolique, une tumeur cérébrale, la sclérose en plaques…etc.
Les maladies mentales sont très variées et se manifestent par plusieurs types de signes. De plus, les signes des troubles mentaux apparaissent parfois de façon cyclique et peuvent varier d’ampleur d’un jour à l’autre ou d’un mois à l’autre.
Les maladies mentales sont classées en troubles psychotiques et en troubles névrotiques et on parle respectivement de psychose et de névrose.
1) Les psychoses : elles ont un point commun : c’est l’altération du fonctionnement mental et la perte de contact avec la réalité. Elles se manifestent par des hallucinations, des troubles de comportement, des idées délirantes, une désorganisation de la pensée …, ainsi qu’une altération du fonctionnement social comme l’apragmatisme, le repli sur soi et le désinvestissement professionnel. Une psychose qui évolue depuis moins de 6 mois est dite psychose aigue et une psychose qui évolue depuis plus de 6 mois est dite chronique.
2) Les névroses : elles ont un point commun : c’est la conservation du contact avec la réalité et une anxiété liée à l’angoisse de castration.
Les névroses se manifestent par les symptômes névrotiques suivants : l’obsession, la conversion, la phobie…
Quand doit-on consulter en psychiatrie et quand doit on conseiller une personne de l’entourage à consulter en psychiatrie ?
Parmi les maladies psychiatriques, on cite :
A) La dépression :
C’est l’un des troubles psychiques les plus fréquents dans la société.
Parmi les signes de la dépression, on cite :
1) Les céphalées sans causes organiques (déjà examiné par un neurologue) et qui ne s’améliorent pas avec les antidouleurs.
2) La présence des douleurs musculaires ou articulaires alors que les examens biologiques et radiologiques sont normaux.
3) Les troubles de sommeil persistant (Insomnie, hypersomnie,…)
4) Une tristesse persistante ou deuil prolongé
5) Une lenteur dans le discours (bradyphémie)
6) Une lenteur dans la pensée (bradypsychie)
7) Une baisse de la parole (aprosodie)
8) Une vision négative du soi ou une baisse de l’estime du soi
9) Une vision négative de l’avenir
10) Une vision négative du monde
11) L’apparition de troubles sexuels (frigidité, impuissance sexuelle)
B) La schizophrénie :
C’est une maladie psychiatrique invalidante en rapport avec un trouble profond des fonctions cérébrales (la motivation, la perception, la pensée, la mémoire,…)
Parmi les signes de cette maladie, on cite :
1) Une hygiène personnelle précaire
2) Rester dans son lit pendant de longue période : (clinophilie)
3) Hallucination visuelle (Perception visuelle des choses que l’entourage ne voient pas)
4) Hallucination auditive (Perception auditive des choses que l’entourage n’entendent pas)
5) La brutalité des actes envers les objets, les animaux et les personnes.
6) L’agressivité contre l’autre
7) La parole devient incompréhensible avec création de nouveaux mots (néologisme)
8) Un comportement bizarre (marcher au milieu de la rue, faire la police, faire le facteur, faire le leader partout, nager dans une flaque d’eau souillée, parler à des inconnus comme des gens familiers,…)
9) Pleurs sans raisons ou incongrus à un évènement social
10) Rires sans raisons
11) Répéter les gestes d’une autre personne sans raison (échopraxie)
12) Répéter les mimiques des autres (échomimie)
13) Répéter le discours d’une autre personne sans raison (écholalie)
14) Absence de mimiques (Amimie)
15) Exagération ou diminution des mimiques (hypermimie ou hypomimie)
16) Un état de délire: C’est un état de croyance à des idées fausses diamétralement opposées à la réalité socioculturelle de façon inébranlable comme : avoir l’idée d’être tout le temps surveillé (C’est le délire de persécution), une sensation de changements de volume, de poids, ou de structure comme par exemple si le foie est formé d’air ou de liquide ou même d’être géométriquement déformé en totale opposition avec la réalité (ce sont des idées hypocondriaques de métamorphose)
17) Une sensation de l’existence dans le corps d’une force puissante et possédante comme la présence d’un diable (démonopathie) ou d’un animal ((tigre, un lion…) zoopathie) : ce sont des idées hypochondriaques de possession ou d’habitation….
C) L’anxiété pathologique:
C’est un état émotionnel caractérisé par un sentiment de peur en rapport avec une attente d’un danger imprécis. Cet état d’anxiété altère les capacités et les mécanismes d’adaptation du sujet face à un évènement de la vie. L’anxiété pathologique est inhibitrice et paralysante.
Les troubles anxieux comportent entre autre : Le trouble panique, le trouble phobique, le trouble obsessionnel compulsif, l’état de stress post-traumatique, le trouble d’anxiété généralisée….
On cite quelques situations traduisant un trouble anxieux :
1) Avoir peur de certains lieux ou certaines situations (être seul dans une maison, un train, une voiture …etc.) : c’est l’agoraphobie.
2) Avoir peur des certains lieux fermés bien précis (une chambre fermée, un ascenseur, un avion) : c’est la claustrophobie.
3) Avoir peur de frapper une personne sans la moindre raison, de dire des grossièretés, dans un endroit public, d’avoir une pensée obscène dans un lieu sacré : c’est une obsession impulsive.
4) Avoir toujours le doute comme est ce que j’ai fermé la porte ? est ce qu’il y’a une vie après la mort ? : C’est l’obsession idéative
5) Avoir peur de rougir devant des inconnus : c’est l’éreutophobie
6) Avoir peur de manger devant des inconnus, de participer à des réunions, de parler au grand public ou de s’adresser à une figure d’autorité : ce sont des phobies sociales.
D) L’hystérie :
c’est une névrose au cours de laquelle le conflit psychique se traduit par des signes cliniques (paralysie, contracture, trouble de la phonation, céphalées, cris perçants, trouble de la concentration..) sans la présence de lésions organiques.
La personnalité hystérique présente quelques traits qui la caractérisent comme :
1) La recherche d’être tout le temps rassuré par l’entourage (père, mère, frère, ami, mari, employeur) même en dehors des situations stressantes de la vie : C’est la dépendance affective
2) Avoir un caractère très influençable dans lequel le moi est peu présent et inconsistant : c’est la suggestibilité
3) Une expression exagérée des émotions face à des évènements peu gênants et font partis de la vie courante: c’est la dramatisation
4) Avoir des idées fausses d’être aimé, désiré suite à des fausses interprétations des contacts sociaux: c’est l’érotomanie qui est un délire passionnel
5) Avoir dans la tête uniquement l’intérêt du soi : c’est l’égocentrisme
E) Les troubles dans le spectre de l’autisme (TSA):
Les TSA sont caractérisés par des atypies et des altérations de compétences
1) Les signes apparaissent avant l’âge de 3 ans
2) L’enfant est incapable de développer des relations sociales : c’est un trouble de socialisation
3) La présence de troubles de communication à la fois verbale et non verbale
4) La présence chez l’enfant de comportements répétitifs et stéréotypés.
Le diagnostic de l’autisme est basé sur le recueil de certaines données auprès des parents, en particulier l’histoire très précise du développement, la description des tous les types de comportements, difficultés rencontrées par l’enfant, aptitudes et l’observation directe de l’enfant.
Le psychiatre fait recours à des procédures d’observation et à des questionnaires dont les plus utilisées sont : l’Autism Diagnosis interview (ADI), l’Autism Diagnosis observation Schedule (ADOS) et la chilldhood Autism Ratig Scale (CARS)…..
F) Les troubles de conduites alimentaires:
Les troubles de conduites alimentaires sont très variés, on cite quelques exemples :
1) La boulimie : C’est l’ingestion d’une grande quantité d’aliments
2) La potomanie : C’est un besoin irrésistible et continu de boire une grande quantité d’eau
3) La dipsomanie : C’est un besoin irrésistible et de façon discontinue de boire de grandes quantités de boissons alcoolisées ou non.
4) Les refus alimentaires : Ce sont des conduites de restriction alimentaire avec une conservation de l’appétit.
5) Le mérycisme : C’est une régurgitation alimentaire avec rumination continuelle.
6) Le pica : C’est l’ingestion d’objets non nutritifs (savon, charbon, craie, argile, terre, ongles…etc.)
7) La coprophagie : c’est l’ingestion de matières fécales. Ce trouble de conduite alimentaire témoigne d’un trouble mental très profond comme au cours de la schizophrénie.
Le psychiatre intervient si les autres médecins ont exclu une cause organique
Il n’est pas toujours évident de dire que le comportement d’une personne est en rapport : avec des habitudes culturelles ou religieuses d’une collectivité donnée, ou à des moments difficiles ou qu’il s’agit plutôt d’un trouble mental d’origine organique ou dû à une maladie psychiatrique. Seul un médecin, ayant examiné le malade et le dossier médical, peut identifier la présence ou l’absence d’un trouble mental, d’où l’utilité de consulter chaque fois qu’une personne constate l’apparition d’une modification comportementale et surtout si ce trouble persiste ou s’aggrave
Quels sont les maladies traitées en psychiatrie ?
Les maladies psychiatriques sont très variées, on cite quelques exemples :
1) La dépression
2) Les troubles bipolaires
3) Les psychoses aigues :
a) La bouffée délirante aigue
b) La mélancolie (C’est la forme la plus grave de la dépression)
c) La confusion mentale
d) La psychose puerpérale
e) La manie
4) Les psychoses chroniques :
a) La schizophrénie
b) Les délires chroniques
c) La psychose hallucinatoire chronique
d) La paranoïa
e) La paraphrénie.
5) Les névroses:
a) La névrose d’angoisse
b) La névrose phobique
c) La névrose obsessionnelle
d) La névrose hystérique
e) La névrose traumatique
f) L’hypochondrie névrotique
6) Les troubles des conduites alimentaires
7) Les troubles des conduites sexuelles
8) Les troubles du sommeil
9) Les troubles anxieux
10) Les démences
11) Le trouble de déficits de l’attention et l’hyperactivité
12) Les troubles dans le spectre de l’autisme
13) Les dépressions de l’enfant
14) Les troubles sphinctériens de l’enfant
14) Les addictions
Les explorations en psychiatrie :
Les explorations en psychiatrie en tunisie visent à éliminer une cause organique devant tout trouble mental. Ces explorations sont biologiques, immunologiques, radiologiques, électrophysiologiques voire mêmes anatomopathologiques.
Ces explorations sont généralement faites dans un service de médecine (neurologie, médecine interne….) avant que le patient soit transféré vers une unité de psychiatrie.
Par ailleurs, l’exploration comporte entre autre la réalisation de tests psychométriques.
Ces tests sont nombreux et ils sont utilisés pour dépister, explorer et assurer le suivi de certains troubles mentaux comme : les anomalies de la mémoire et de la fonction cognitive, les troubles dans le spectre de l’autisme
On cite quelques tests :
1) Le Mini Mental State examination (MMS) ou test de Folstein : c’est le test le plus connu, le plus validé et le plus utilisé dans le monde
Ce test permet une exploration cognitive globale d’un patient. Au cours de ce test, le malade est ramené à répondre à trente questions.
Le test de Folstein apporte certaines informations sur le malade dont on cite les principales :
1) L’orientation temporo-spatiale (dans le temps et dans l’espace)
2) L’état de la mémoire à court et à moyen terme
3) L’attention
4) La compréhension
5) Le langage
2) L’Alzheimer Disease Assessment Scale :
Cet examen psychométrique est constitué de 11 tests. Il permet l’évaluation de la sévérité des troubles cognitifs chez des patients atteints d’une démence de type maladie d’Alzheimer
Enfin, il est à noter qu’Il existe certaines limites à l’emploi de ce test notamment celles liées au patient et ce qui diminue son fiabilité:
1) L’âge > 90 ans.
2) Le niveau socioculturel
3) La présence d’anomalie organique ou fonctionnelle : sensitive, visuelle ou auditive.
3) Le test de Grober et Buschke:
Ce test a pour objectif l’analyse des fonctions de mémorisation, l’encodage et les capacités de récupération de l’information. Le patient doit mémoriser une série de 16 mots présentés 4 par 4. C’est l’encodage qui est vérifié par la suite. Il doit se rappeler du maximum de mots sans l’aide de personne. Lorsqu’il y a des oublis, l’examinateur donne un indice. L’indiçage permet la récupération chez le sujet qui ne souffre pas de la maladie d’Alzheimer
Ce test permet aussi de différencier les troubles mémoires en rapport avec la maladie d’Alzheimer à ceux dus à un syndrome dépressif
Ce test prend en considération l’âge. Il n’est pas utilisable au-delà de 88 ans.
4) L’Instrumental Activities of Daily Living
Ce test est basé sur un questionnaire qui permet l’évaluation des répercussions des troubles cognitifs sur les activités de la vie courante. Ce test permet de préciser le degré d’autonomie du malade.
A côté des tests de dépistage, il y’a les tests diagnostiques dont on cite quelques-uns.
5) Le questionnaire de Mac Nair simplifié :
Ce test est formé de 15 questions permettant l’évaluation de la plainte mnésique du malade. Pour chaque question, portant sur des activités de la vie quotidienne, 4 réponses sont proposées : souvent, parfois, rarement, jamais valant chacune respectivement 3, 2, 1,0 points.
Le questionnaire est noté sur 45 points.
6) Le test de fluence verbale ou Set test d’Isaacs :
Il analyse la fluence verbale et la mémoire sémantique en demandant au malade de nommer durant un laps de temps réduit (15 secondes) le plus de mots possible autour de 4 champs lexicaux différents: animaux, villes, couleurs, fruits (10 réponses par champs et un score sur 40). Ce test permet de détecter l’inaptitude à générer un vocabulaire adéquat.
7) Le test de l’horloge :Au cours de ce test, il est demandé au malade de dessiner une horloge et à positionner les aiguilles à un horaire bien précis (heure et minute bien déterminées)
Quatre éléments sont analysés : l’inscription des 12 chiffres, le nombre d’aiguilles, la place du chiffre 12 en haut du disque et l’heure exacte demandée. Le premier signe qui est associé à des troubles de la mémoire est le mauvais positionnement des aiguilles, puis apparaissent les difficultés de positionnement des chiffres.
Ce test permet d’évaluer :
1) Les connaissances sémantiques
2) Les capacités exécutives
3) L’orientation temporo-spatiale
Ce test est utilisé, parmi d’autres, pour évaluer l’évolution de la démence.
D’autres scores sont utilisés pour évaluer d’autres pathologies comme au cours des troubles dans le spectre de l’autisme : l’Autisme Behavior Checklist, Childhood Autism Rating Scale (CARS), les échelles de Wechsler, l’Autism Diagnosis interview (ADI), l’Autism Diagnosis observation Schedule (ADOS)…
Les traitements en psychiatrie :
Les traitements en psychiatrie Tunisie ont pour but l’amélioration du fonctionnement global de la personne.
Ces traitements comportent les règles hygiéno-diététiques et les conseils, les interdictions, la psychothérapie, la sociothérapie, le traitement médicamenteux et la sismothérapie :
1) Les règles hygiéno-diététiques et les conseils :
Elles comportent selon la situation la réduction de la consommation des excitants comme le café, l’arrêt du tabac et de l’alcool, l’arrêt de la consommation des substances illicites, la pratique régulière de l’exercice physique tels que la marche, la natation, la course et le cyclisme, l’exposition au soleil en cas de dépression saisonnière. La nécessité de prendre des mesures de sécurité en attirant l’attention de la famille pour assurer un réaménagement du domicile permettant l’éviction de tous les risques liés à l’environnement de la personne malade, assurer l’accompagnement continu du malade…
2) Les interdictions: Ils sont multiples et dépendent du trouble mental comme :
L’interdiction de façon formelle: de la conduite de tous les moyens de transport aux patients qui souffrent de troubles mentaux profonds (schizophrénie, maladie d’Alzheimer), le travail dans un milieu qui présente des dangers potentiels et qui nécessite une bonne intégrité intellectuelle et physique,…..etc.
3) La psychothérapie: elle représente un pilier très important dans la prise en charge de certaines maladies psychiatriques :
a) Elle permet la réinsertion socioprofessionnelle du sujet souffrant d’un trouble mental.
b) Elle permet une meilleure adhérence aux traitements
c) Elle permet d’établir et d’entretenir une communication saine au sein d’une famille
Les techniques de la psychothérapie:
a) La psychothérapies de soutien: l’objectif de cette thérapie est la création d’une relation positive de soutien psychologique basée sur l’écoute, la psychoéducation et la réassurance.
b) La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : l’objectif de cette thérapie est l’amélioration du comportement social, la gestualité, rétablir l’autonomie et la communication entre les individus, agir sur les distorsions cognitives.
c) Les thérapies corporelles: L’objectif de ces thérapies c’est d’agir sur l’image du corps et d’assurer la relaxation
d) La psychothérapie familiale: l’objectif de cette thérapie est d’assurer l’amélioration du comportement de certaines familles quand celui-ci s’avère nuisible pour le patient.
e) La psychothérapie analytique: elle a comme objectif de comprendre le sens des symptômes et d’améliorer la mentalisation
3) La sociothérapie :
Ici, c’est la société toute entière qui peut participer dans le rétablissement de l’intégrité de la sphère psychique d’une personne en état de souffrance mentale.
C’est un mini projet social.
Elle a comme objectif ultime la réadaptation sociale de l’individu à l’aide :
a) d’une prise de congés de maladie
b) d’une participation aux ateliers de thérapie
c) d’une éducation professionnelle au sein d’un milieu protégé
d) d’un reclassement professionnel
e) d’une protection des biens du patient
Toutes ces actions de réhabilitation s’inscrivent dans le cadre d’un projet thérapeutique au sein de toute une équipe qui comporte les psychologues, les médecins traitants et le psychiatre, les collègues du milieu de travail du patient, les travailleurs sociaux, les infirmiers tout en collaborant avec la famille.
3) Le traitement médical:
Il comporte les antidépresseurs, les neuroleptiques, les antipsychotiques, les anxiolytiques ou les tranquillisants, les thymorégulateurs et les somnifères ou les hypnotiques.
Ces médicaments ne doivent être pris en aucun cas que sur une prescription médicale stricte.