Qu’est-ce l’ophtalmologie ?
L'ophtalmologie est une spécialité médico-chirurgicale qui assure la prise en charge préventive, diagnostique et thérapeutique des maladies des yeux et de ses annexes. Le spécialiste en ophtalmologie est appelé ophtalmologue ou ophtalmologiste. L’ophtalmologie s’est élargie par la naissance de nouvelles sous spécialités comme la strabologie qui traite le strabisme, l’ophtalmo pédiatrie qui prend en charge les maladies oculaires de l’enfant, la neuro-ophtalmologie qui assure la prise en charge des maladies qui se manifestent à la fois par des signes neurologiques et ophtalmologiques comme la pathologie du nerf optique ( la névrite optique, l’œdème papillaire), les problèmes du champ visuel et /ou les anomalies pupillaires et/ou la baisse de la vision liés à des maladies du système nerveux (d’origine tumorale, immunologique, inflammatoire, métabolique, infiltrative, vasculaire…) et l’onco-ophtalmologie qui prend en charge les maladies tumorales du système visuel.
Chez l’être humain, la vue représente la principale source d’informations du cerveau sur le monde environnant. L’œil normal est capable de détecter les variations même minimes de couleur, de forme, de taille, de luminosité et de distance. Le mécanisme de la vision est effectué par le système nerveux central et précisément au niveau du cortex visuel. La fonction de l’œil est de recevoir et d’assurer la transformation des rayons lumineux en un message nerveux ainsi que la transmission de ce message au cerveau. Une anomalie au niveau de n’importe quelle partie de l’œil donne naissance à de multiples types de dysfonctionnements de la vision comme une anomalie de perception des couleurs, de forme, de taille…
Le système visuel est formé par l’œil, les annexes et le cortex visuel.
A) L’œil :
il est formé par :
1) La sclérotique : C’est la partie blanche de l'œil
2) La choroïde : C’est la membrane nourricière de l’œil.
2) La pupille : C’est un trou situé au centre de l’œil et qui livre passage aux rayons lumineux pour entrer dans l’œil et atteindre la rétine (c’est le point noir)
3) L’iris : C’est la zone colorée de l’œil et qui entoure la pupille. Il assure le contrôle de la quantité de lumière qui entre dans l’œil en modifiant le diamètre de la pupille.
4) La cornée : C’est une membrane translucide qui est située sur le devant de l’œil et recouvrant l’iris et la pupille. C’est l’une des zones les plus sensibles de l’organisme.
5) Le cristallin : C’est une lentille transparente située juste en arrière de la pupille et agissant comme la lentille d’une caméra en projetant de la lumière sur la rétine.
6) Le corps ciliaire : C’est la portion antérieure de la choroïde et sur laquelle s’attache le cristallin
7) L’humeur aqueuse : c’est un liquide translucide contenu dans l'œil. Elle est située entre le cristallin en arrière et la face postérieure de la cornée en avant. Elle est sécrétée par le corps ciliaire. Ce liquide est continuellement synthétisé et renouvelé. Elle permet de maintenir la forme ainsi que la pression à l’intérieur de l’œil.
8) L’humeur vitrée : C’est une substance transparente, gélatineuse qui remplit la cavité oculaire et entre en contact étroit avec la rétine en arrière et le cristallin en avant. Elle maintient la tonicité du globe oculaire.
9) La rétine : Elle est subdivisée en 2 partie la rétine périphérique et la rétine centrale. C’est l’élément neurologique de l’œil, elle est sensible à la lumière. La rétine est capable de transformer les rayons lumineux en un signal nerveux et de le transmettre au système nerveux central via le nerf optique.
B) Les annexes de l’œil :
1) L’orbite : c’est une cavité osseuse qui a pour rôle la protection de l’œil.
2) Les muscles oculomoteurs : ils permettent la mobilité de l’œil dans les différents sens. Ces muscles sont en nombre de 6 (le droit supérieur, le droit inférieur, le droit interne, le droit externe, le grand oblique et le petit oblique).
4) Les paupières : elles ont comme rôle la protection de l’œil par le clignement lorsqu’un danger se présente devant l’œil et par l’étalement des larmes qui assurent la protection de la cornée contre les ulcérations
5) Les glandes lacrymales: elles synthétisent les larmes qui ont un rôle immunologique contre les agressions infectieuses.
6) Le cortex visuel : il assure la traduction de informations venant de l’œil via le nerf optique sous forme de message nerveux en images.
Quand doit-t-on consulter en ophtalmologie ?
Chaque fois qu’une personne présente un de ces signes :
1) Une douleur des yeux
2) Une rougeur des yeux
3) Un larmoiement
4) Une sensation de sècheresse ou de grains de sable dans les yeux
5) Un prurit oculaire
6) Un écoulement purulent des yeux
7) Une vision voilée : les objets sont perçus comme s’ils étaient derrière un voile blanc
8) Une baisse brutale ou progressive de l’acuité visuelle
8) Une diplopie : c’est une vision double des objets
9) Une micropsie : c’est une distorsion visuelle oùles objets sont perçus plus petits qu’en réalité
10) Une macropsie : c’est une distorsion visuelleoùles objets sont perçus plus grands qu’en réalité
11) Une photopsie : elle est appelée aussi phosphène. C’est une hallucination visuelle qui a la forme d'une tache lumineuse ou un éclair.
12) Une dyschromatopsie : c’est un trouble de la perception des couleurs des objets
13) Une métamorphopsie : c’est trouble de la perception des formes des objets.
14) Une myodésopsie : c’est la perception d’une mouche volante
15) Un gonflement des paupières (une blépharite)
16) Une inflammation au niveau de la base d’un cil (un orgelet)
17) L’apparition d’une petite bosse ou une boule non douloureuse sur les paupières (chalazion)
18) Un corps étranger dans les yeux
19) L’apparition de vésicules autour des yeux (un zona ophtalmique)
20) Une protrusion des yeux (exophtalmie)
21) Une chute de paupière (ptosis)
22) Une sensibilité exagérée à la lumière devenant insupportable (photophobie)
23) Un traumatisme des yeux
24) Une lésion oculaire induite par un détergent (contact des yeux avec un produit chimique)
25) Une impossibilité de fixer le même objet avec les deux yeux en même temps (strabisme)
26) Chez l’enfant :
a) Malvoyance : Le nourrisson ne fixe pas ses jouets et ne réagit pas correctement aux sourires. Un retard manifeste dans le déplacement et l’éveil est constaté. Les pupilles d’aspect blanchâtre, les mouvements saccadés des yeux et des petits yeux sont aussi des signes de malvoyance.
b) Strabisme : C’est une déviation d’un œil par rapport à l’autre et dont l’origine est un déséquilibre entre les forces exercées par les muscles oculomoteurs sur les deux yeux. C’est une maladie grave nécessitant une prise en charge rapide. Cette anomalie peut apparaitre dès les premiers jours de vie ou après quelques années. Un œil va devenir rapidement dominant et sa vision se développera normalement alors que l’œil paresseux reste dévié et ce qui bloquera son développement. D’où l’importance et l’utilité d’une prise en charge tôt dans la vie.
c) Cataracte congénital : Une pupille blanchâtre chez le nouveau-né ou du nourrisson (leucocorie)
De plus toute personne qui souffre d’un diabète, d’une hypertension artérielle, d’une maladie de système (lupus érythémateux systémique, maladie de Behcet…) ou de certaines maladies neurologiques comme le sclérose en plaques doit consulter en ophtalmologie.
Qu’elles sont les maladies traitées en ophtalmologie ?
Ici, nous citons quelques exemples de maladies ophtalmologiques :
1) Les troubles de la vue : La myopie, l’hypermétropie, la presbytie, l’astigmatisme
2) Les maladies des paupières et des glandes lacrymales
3) Le strabisme
4) La cataracte : elle est définie par l’opacification d’une partie ou de tout le cristallin. C’est une maladie très fréquente et représente la première cause de cécité dans le monde. Parmi les signes de cette maladie : une baisse de l’acuité visuelle, une photophobie (la lumière devient insupportable ou une sensibilité exagérée à la lumière), une gêne à la conduite durant la nuit et rarement une vision double.
Les causes qui sont à l’origine de l’apparition de cataracte sont très variées et multiples, on cite quelques causes:
a) La cataracte congénitale
b) La cataracte sénile : elle est dû au vieillissement naturel du cristallin.
c) La cataracte héréditaire
d) La cataracte traumatique
e) La cataracte post-radique : Elle est dû à l’exposition prolongée aux rayons UV, rayon X, radiothérapie.
f) La cataracte secondaire à des affections graves de l'œil : les uvéites, le décollement rétinien…
j) Les Cataractes endocriniennes : le diabète, l’hypoparathyroïdie
h) Les Cataractes secondaires aux maladies génétiques : il peut s’agir d’une dystrophie myotonique de Steinert, de trisomie 21…
k) Cataractes iatrogènes : elles sont dues l’emploi prolongé de corticoïde, une radiothérapie périorbitaire…
Le traitement est chirurgical.
5) Le glaucome : C’est une maladie dégénérative du nerf optique. Le glaucome peut entrainer une perte progressive de la vision. Cette maladie doit être détectée et traitée très tôt pour éviter l’évolution vers la cécité. Il existe plusieurs types de glaucomes dont on cite les principaux : Le glaucome chronique à angle ouvert, le glaucome primitif aigu par fermeture de l’angle, le glaucome congénital.
La crise de glaucome aigu est une urgence ophtalmologique qui peut mettre en jeu le pronostic visuel. Elle se manifeste par l’apparition brutale d’une douleur oculaire très intense de siège unilatéral, une rougeur oculaire, une pupille fixe et dilatée et une baisse très franche de l’acuité visuelle avec perception de halos colorés. Chaque fois qu’une personne présente ces signes, il doit consulter le service des urgences ophtalmologiques.
6) La conjonctivite : c’est l’inflammation de la conjonctive. Cette inflammation peut être d’origine virale, bactérienne, mycosique, allergique ou irritative. Les signes d’une conjonctivite sont : les rougeurs oculaires, une sensation de démangeaison ou de brulures oculaires, un écoulement d’aspect clair ou purulent. C’est une urgence ophtalmologique.
7) Les kératites : c’est l’inflammation de la cornée, elle peut être d’origine virale, bactérienne, parasitaires, mycosiques, toxiques, interstitielles. C’est une urgence ophtalmologique.
8) Les uvéites : c’est une inflammation qui peut se localiser au niveau de l’uvée antérieur (c’est l’inflammation de l’iris et du corps ciliaire)ou au niveau de l’uvée intermédiaire (inflammation intraoculaire du vitré antérieur, du pars plana, la rétine périphérique) ou au niveau de l’uvée postérieure (c’est l’inflammation de la rétine et de la choroïde)
9) L’œdème papillaire et les neuropathies optiques
10) La dégénérescence maculaire lié à l’âge(DMLA) : c’est une maladie rétinienne, chronique et évolutive qui débute vers l’âge de la cinquantaine. Elle atteint de façon préférentielle la macula et provoquant une dégénérescence des cellules rétiniennes C’est la première cause de malvoyance dans les pays industrialisés après 50ans. Il existe certains facteurs de risque associés à la DMLA dont on cite quelques exemples : l’hérédité (la présence d’antécédents familiaux multiplie le risque par 3), le tabagisme augmente le risque de 3 à 5, l’exposition aux UV
Parmi les signes de la DMLA, on cite :
a) Une baisse brutale ou progressive de l’acuité visuelle surtout de prés mais elle peut être de de loin
b) Une sensation de déformation des objets, les lignes droites sont perçues comme étant des lignes ondulées
c) Les objets sont perçus de plus petites ou de plus grandes tailles que la réalité
d) Un scotome central absolu ou relatif
On cite quelques examens qui peuvent êtreréalisés par l’ophtalmologue en cas de dégénérescence maculaire lié à l’âge : la mesure de l’acuité visuelle, le test avec la grille d’Amsler pour identifier l’anomalie de la vision des formes, la réalisation d’un fond d’œil à la recherche d’un œdème maculaire ou d’un décollement exsudatif de la macula ou d’une atrophie de l’épithélium pigmentaire et une exploration radiologique par la réalisation d’une angiographie rétinienne à la fluorescéine qui analyse la vascularisation de la rétine, une angiographie au vert d’indocyanine( visualise les vaisseaux profonds) et une tomographie en cohérence optique (OCT) qui permet de visualiser les néo vaisseaux choroïdiens, l’œdème maculaire, le décollement séreux de la rétine et d’en apprécier l’évolution après le traitement.
11) Le décollement de la rétine :
il est défini par la perte de contact entre la rétine neurosensorielle et l’épithélium pigmentaire de la rétine. Il existe deux types de décollement de la rétine :
a) Le décollement de la rétine idiopathique ou rhegmatogène secondaire à une déhiscence de la rétine (déchirure, trou)
b) Le décollement de la rétine secondaire qui complique ou accompagne une affection locale ou générale (rétinopathie diabétique proliférante, inflammation, traumatisme, tumeur)
La déchirure de la rétine :
Elle se manifeste par des éclairs brillants, intenses et de topographie fixe en rapport avec la traction sur la rétine.
Le décollement de la rétine se manifeste par un trouble visuel plus au moins soudain sans aucune sensation douloureuse de l’œil.
Parmi les troubles visuels rencontrés au cours d’un décollement rétinien, on cite :
a) L’apparition de mouches volantes mobiles dans le champ visuel
b) La perception d’une lumière bleutée
c) Amputation du champ visuel : perception dans une partie du champ visuel d’un voile ou un rideau sombre gris ou noir.
d) L’acuité visuelle peut rester normale mais une diminution de l’acuité visuelle dans certains cas est possible et qui peut aller jusqu’à l’effondrement de la vision centrale si le décollement touche la macula.
La déchirure de la rétine et le décollement de la rétine sont deux urgences ophtalmologiques. Toute personne qui présente l’un des signes suscités doit consulter en extrême urgence en ophtalmologie.
Le diagnostic d’une déchirure de la rétine ou d’un décollement de la rétine se fait par la réalisation d’un fond d’œil (FO) ou par l’exploration radiologique (échographie oculaire….)si le malade présente d’autres anomalies oculaires (cataracte, hémorragie du vitré…) qui rendent l’examen de la rétine par le fond d’œil impossible.
Le traitement fait appel au laser et à la chirurgie. Seul l’ophtalmologue peut décider du type de traitement le plus adéquat pour chaque patient.
12) La rétinopathie diabétique : ce sont des lésions qui touchent les vaisseaux rétiniens et qui surviennent chez les sujets diabétiques d’où la nécessité d’une surveillance régulière de la fonction visuelle chez toute personne diabétique. Cette surveillance a pour objectif la détection précoce de lésions rétiniennes en rapport avec le diabète. Plus le diabète est bien équilibré moins les lésions sont graves. De plus, plus le diagnostic est établi précocement, plus le traitement est efficace. L’examen de la rétine d’un diabétique par la réalisation d’un fond d’œil et d’une angiographie rétinienne permet d’apprécier le type de la lésion rétinienne ainsi que le stade évolutif de la rétinopathie dont on cite les différents aspects lésionnels:
Ces lésions sont citées ci-dessous en allant de la lésion la moins grave vers la lésion la plus grave :
a) Absence de rétinopathie diabétique
b) Rétinopathie non proliférante minime : la rétine est le siège de microhémorragies et de micro-anévrismes
c) Rétinopathie non proliférante modérée : la rétine est le siège d’hémorragies et de nombreux micro-anévrismes ainsi que de petites d'ischémies
d) Rétinopathie préproliférante : la rétine est le siège de différents types de lésions observables à l’angiographie associant des vastes territoires d'ischémie et des hémorragies.
e) Rétinopathie proliférante minime : apparition de néo vaisseaux pré rétiniens
f) Rétinopathie proliférante modérée : apparition de néo vaisseaux pré papillaires dans moins d'un tiers de la surface papillaire ainsi que des néo vaisseaux pré rétiniens dans une surface supérieure à une demi papille.
g) Rétinopathie proliférante sévère : apparition des néo vaisseaux papillaires sur plus d'un tiers de la surface papillaire.
h) Rétinopathie proliférante compliquée d'hémorragie du vitré, de glaucome néo vasculaire ou d’un décollement de rétine
j) Maculopathie diabétique œdémateuse
k) Maculopathie ischémique
Bien que les traitements de ces lésions par laser sont connus par leurs efficacités pour stopper l'évolution de l’atteinte rétinienne et éviter la cécité, le traitement le plus recommandé reste laprévention par :
a) Le suivirégulier chez un ophtalmologiste à raison d’un contrôle annuel de la fonction visuelle
b) Avoir un bon équilibre du diabète
c) Avoir une tension artérielle bien équilibré
d) Une bonne hygiène de vie.
13) La baisse brutale de l’acuité visuelle : C’est une urgence
14) Les tumeurs oculaires
Les explorations en ophtalmologie
Chaque élément de l’œil peut être atteint et nécessite une exploration spécifique ainsi qu’une prise en charge spécialisée afin d’établir la cause du problème et instaurer ainsi le traitement le plus adéquat.
Les explorations en ophtalmologie sont biologiques, immunologiques, radiologiques, électro physiologiques
1) L’exploration biologique : glycémie, dosage de HGB glyqué, dosage de (FT4, TSH) …
2) L’exploration immunologique : dosage des AAN, dosage du FR, typage HLA…
3) L’exploration radiologique :
a) L’angiographie à la fluorescéine:
Cette technique d’imagerie utilise la fluorescéine comme colorant vital qui est injectée dans une veine. La fluorescéine est un colorant fluorescent qui va visualiser les néo vaisseaux superficiels qui sont appelés aussi les néo-vaisseaux visibles. La réalisation de l’angiographie consiste à prendre des photographies de la rétine lors du passage de la fluorescéine dans les vaisseaux rétiniens. Cet examen permet le diagnostic de certaines maladies rétiniennes comme la rétinopathie diabétique, la dégénérescence maculaire lié à l’âge, la neuropathie optique ischémique antérieure aiguë…
b) L’angiographie au vert d’infracyanine ou ICG
L’angiographie au vert d’infracyanine ou ICG utilise un autre type de colorant, le vert d’indocyanine ou d’infracyanine. Elle permet l’exploration de la choroïde, c’est à dire le tissu vasculaire situé sous la rétine. Elle permet le diagnostic de la dégénérescence maculaire lié à l’âge (DMLA) en identifiant les néo vaisseaux appelés occultes, situés sous la rétine, l’exploration des hémangiomes choroïdiens ainsi que dans les maladies inflammatoires de la rétine
c) La tomographie en cohérence optique (OCT)
La tomographie en cohérence optique ou OCT est un procédé d’imagerie qui ne nécessite aucune injection. L’OCT permet d’avoir d’autres informations supplémentaires aux images angiographiques. Elle permet une analyse très fine de l’épaisseur de la rétine au niveau de la macula et de vérifier l’état du nerf optique. Elle permet le diagnostic ainsi que le suivi post thérapeutique de certaines pathologies comme : La rétinopathie diabétique (RD), la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), les œdèmes maculaires, les pathologies de la jonction vitréo-rétinienne (trous maculaires…), la myopie forte avec apparition de néo vaisseaux choroïdiens (NVC) et le glaucome à angle ouvert…
d) L’échographie oculaire
L’échographie est utilisée dans détermination de la puissance de l’implant qui remplacera le cristallin en cas de chirurgie de la cataracte, le diagnostic d’infection oculaire, l’analyse d’une masse oculaire (rétinoblastome, mélanome de l’uvée) ainsi que dans la détection d’un décollement rétinien. Elle permet aussi l’analyse biométrique des yeux.
L’échographie oculaire est utile chaque fois que la réalisation du fond d’œil est impossible comme chez les sujets souffrants d’une hémorragie vitréenne ou porteurs de cataracte ce qui empêche l’observation précise de la rétine.
e) Le scanner et L’IRM oculo-orbitaire:
ces explorations ont un intérêt dans l’exploration des lésions tumorales, traumatiques, malformatives….
f) L’examen du champ visuel
Le champ visuel : C’est la partie de l'espace qu'un œil peut percevoir autour d’un point qu'il le fixe.
L'examen du champ visuel mesure la capacité d’un individu à voir sur le côté. Cet examen est utilisé dans le diagnostic et le suivi de glaucome, de rétinite pigmentaire, de la dégénérescence maculaire lié à l’âge…
j) La pachymétrie cornéenne:
c’est la mesure de l’épaisseur de la cornée. Cet examen est fait avant la réalisation d’une chirurgie réfractive.
h) La topographiecornéenne:
La topographie cornéenne établi une carte évaluant les courbures de la cornée. Elle analyse les déformations de la cornée de la face postérieure et antérieure, son épaisseur ainsi que l’espace entre la cornée et l’iris ou le cristallin. Elle permet aussi le dépistage de certaines maladies cornéennes comme la dégénérescence pellucide, le kératocône avant la réalisation d’une chirurgie réfractive (bilan avant LASIK)…
4) Les explorations électrophysiologiques:
a) L’électrorétinogramme
L’électrorétinogramme ou ERG : c’est un enregistrement de l’activité électrique des cellules rétiniennes après une stimulation lumineuse. Le tracé obtenu enregistre la réponse des cônes et des bâtonnets, qui sont les photorécepteurs (cellules visuelles) de l’œil. Cet examen complémentaire aide au diagnostic des maladies génétiques et dégénératives de la rétine.
b) Le potentiel évoqué visuel ou PEV:
cet examen est fait devant toute baisse brutale de l'acuité visuelle ou si une atteinte du nerf optique est suspectée
Les traitements en ophtalmologie:
Le traitement en ophtalmologie est à la fois préventif et médico-chirurgical.
Le mesures préventives :
Il existe certaines mesures simples qui permettent la prévention de certaines maladies oculaires comme :
1) Le lavage régulier des mains impropres avant de toucher les yeux
2) Le lavage abondant avec de l’eau des yeux chaque fois que l’œil entre en contact avec un produit potentiellement nocif
3) L’emploi de lunette protectrice par les individus qui ont une activité à risque pour l’œil (soudeur, forgeron, menuisier, tourneur, chimiste………..)
4) La protection de l’œil contre les rayons ultra-violets du soleil par l’emploi de chapeau à large bord et des lunettes de soleil.
5) Eviter l’emploi de produits cosmétiques dont la source est inconnue
6) Eviter le port de lunettes dont l’origine est inconnue.
7) N’acheter une lunette de correction ou de protection que de chez l’opticien.
8) Eviter l’automédication et les conseils d’amis concernant l’instillation ou l’application de médicaments (collyre, pommade…) dans l’œil.
9) Une alimentation riche en anti oxydants: les vitamines (A, C, E), le sélénium….
Le traitement médical
Le traitement peut consister en une prescription de lunette ou de lentille de vision en cas de trouble visuel.
Le traitement médical est assuré essentiellement par l’instillation des gouttes dans les yeux : ces collyres peuvent être des antiseptiques, des lubrifiants et des cicatrisants, des antibiotiques, des antiviraux, des anti-inflammatoires, des anti-allergiques, des anti-gaucomateux….etc.
A côté des collyres, le traitement médical peut consister à l’administration de médicaments sous forme de gel, crème, pommade, comprimé ou des injections…
Le traitement chirurgical :
a. La chirurgie de cataracte :
La chirurgie de cataracte est réalisée en cas d’opacification touchant le cristallin
L’acte chirurgical consiste à :
1) Vider le contenu du cristallin à travers un orifice au niveau de la capsule antérieure
2) Conserver le reste de la capsule qui recevra l’implant intra oculaire.
a) La chirurgie de glaucome :
Elle est réalisée en cas d’échec des traitements médicaux anti-glaucomateux.
Elle consiste à la création d’une fistule au niveau de l’angle irido-cornéen afin de créer une communication entre la chambre antérieure et l’espace sous conjonctival.
L’humeur aqueuse pouvant se résorber en empruntant ce nouveau tunnel.
b) La chirurgie vitréo-rétinienne :
Cette chirurgie est faite en cas d’hémorragie intra vitréenne, de décollement de rétine…
c) Les injections intra vitréennes :
L’injection intra vitréenne permet l’administration d’antiviraux, d’antibiotiques, …
d) Les traitements au laser :
Il existe plusieurs types de laser qui sont utilisés en ophtalmologie et de façon spécifique selon le type de la maladie.
Il permet le traitement d’ischémie rétinienne secondaire aux atteintes vasculaires rétiniennes (occlusion de la veine centrale de la rétine, rétinopathie diabétique, …), le cerclage laser en cas de déchirure rétinienne périphérique dans le but de souder la rétine à la paroi du globe oculaire autour de la zone déchirée……
Le laser est utilisé dans le traitement des troubles de la vision (myopie, hypermétropie…) comme alternative au traitement de ces anomalies par le port de lunettes
e) La greffe de la cornée : elle est appelée aussi kératoplastie transfixiante. Elle consiste à remplacer une cornée malade par une cornée saine venant d’un donneur en mort cérébral. La greffe de la cornée est réalisée en cas de perforation cornéenne, d’opacité stromale, de kératocône dont le traitement par les verres n’est plus efficace, cicatrice cornéenne post-traumatique, kératopathie bulleuse du pseudophaque