La colonne vertébrale est le pilier principal pour assurer l’équilibre du corps et promouvoir correctement son activité motrice. C’est pourquoi l’orthopédie accorde une grande importance aux chirurgies de la colonne vertébrale. En effet, leur objectif principal consiste à réduire la pression sur la moelle épinière et les racines du nerf rachidien. Cette technique permet de traiter la sténose du canal lombaire, la hernie discale et certaines tumeurs de la colonne vertébrale.
Quels que soient les objectifs thérapeutiques de la chirurgie, il existe différentes méthodes chirurgicales adoptées pour le traitement de la colonne vertébrale. Les plus reconnues sont la chirurgie traditionnelle de la colonne vertébrale et la chirurgie coelioscopique : quelle est la différence entre les deux ?
Dr Mohamed Kabil, spécialiste en neurochirurgie et chirurgien consultant en chirurgie de la colonne vertébrale en France, en Allemagne et aux États-Unis, peut nous répondre sur cette question.
La coelioscopie rachidienne
La différence réside en plusieurs points, dit Dr Mohamed Kabil. Par exemple, la coelioscopie permet de traiter l’extrusion du disque intervertébral sans ouvrir l’abdomen. Cette intervention est réalisée, en particulier pour le traitement de certains cas de hernie discale. Pour cela, une partie du muscle sera éloignée sans être amputée comme dans le cas d’une chirurgie traditionnelle.
En utilisant la coelioscopie, le risque de saignements sera beaucoup plus faible. Ainsi, le patient n’aura pas besoin d’une transfusion sanguine.
De point de vue hospitalisation, le patient ayant subi une coelioscopie peut sortir quelques heures après la chirurgie s’il n’y a pas de complications.
La coelioscopie présente aussi d’autres avantages. Par exemple, le patient ne souffrira pas de grandes plaies douloureuses au niveau des muscles adjacents à la colonne vertébrale.
De même, la cicatrisation de la plaie sera beaucoup plus rapide de sorte que le patient n’aura plus besoin d’analgésiques puissants.
Habituellement, le chirurgien réalise une incision cutanée qui ne dépasse pas 15 cm. En plus, il faut retirer les muscles et examiner la colonne vertébrale. Ensuite, il retire des parties de l’os postérieur de la vertèbre qui sert à entourer le nerf et enlève des parties du disque intervertébral.
Ces procédures nécessitent un processus de fixation de la colonne vertébrale ce qui permet d’avoir recours à la chirurgie coelioscopique.
En bref, la coelioscopie reste le moyen le plus efficace pour le chirurgien car il lui fournit une vision plus claire et un éclairage puissant de la zone à opérer. Ainsi, il sera capable de se déplacer et de pénétrer dans toutes les directions de la colonne vertébrale malgré la petite ouverture.
Conclusion
La coelioscopie permet de faciliter et simplifier de nombreuses opérations difficiles sur la colonne vertébrale, telles que la résection du cartilage lombaire. De plus, elle a beaucoup rassuré les patients ayant une hernie discale et un canal lombaire étroit. Toutefois, ce type de chirurgies coelioscopiques rachidiennes nécessite une large expérience et une grande compétence pour obtenir les meilleurs résultats et éviter les complications.
