La puberté féminine est marquée par des changements physiologiques dont le plus important le déclenchement des cycles mensuels de son appareil génital. Ces cycles sont à leur tour marqués par deux évènements fondamentaux : l’ovulation et les règles.
Chaque cycle dure entre 28 à 35 jours et est subdivisé en deux phases : la première débute par les règles et se termine le jour de l’ovulation. La seconde commence juste après les 24h de survie de l’ovule dans l’utérus de la femme et se termine par les règles suivantes.
Durant la première phase, l’utérus se prépare mensuellement à accueillir l’ovule et une grossesse. Ainsi, l’endomètre, ou la paroi intérieure de l’utérus, s’enrichie de plus en plus en cellules fraiches et en sang. Après l’ovulation, s’il n’a pas eu lieu à une fécondation de l’ovule, une chute des hormones dans le sang engendre des contractions au niveau de l’utérus et une élimination de sa muqueuse interne. Cette « mue » de la paroi intérieure de l’utérus est entre autre la menstruation ou les règles.
Ces saignements mensuels durent généralement entre 3 à 7 jours et la quantité de sang perdu est en moyenne de 2 oz. Toutefois, cette période est parfois plus longue et la quantité perdue est plus abondante. Dans ces cas on parle des règles abondantes. Ces dernières infligent aux femmes sujettes des douleurs au niveau de l’appareil génital, des changes nocturnes fréquents, une instabilité de la vie de couple et des problèmes d’anémie.
En effet, ces saignements abondants sont des ménorragies liées dans la majorité des cas à un déséquilibre hormonal matérialisé par un excès d’œstrogène qui engendre un développement important de la muqueuse de l’utérus. Ces ménorragies se voient plus fréquentes chez les adolescentes en début de pubertés et chez les femmes en phase de ménopause.
Diagnostic et traitement des ménorragies
Il est important à n’importe quel âge et quelle étape de la vie féminine de consulter un gynécologue en cas des règles abondantes occasionnels ou persistantes. En effet, seul le spécialiste en gynécologie peut dépister la nature et l’origine de ces copieux saignements et ce suite à des diagnostics basés sur des écographies, scanners, des IRM ou encore une hystéroscopie.
Ainsi, le médecin traitant choisit la thérapie ou l’intervention chirurgicale à adopter selon plusieurs facteurs dont les plus élémentaires la nature de la ménorragie, l’âge de la patiente et ses intentions en termes de grossesse et de procréation. Parmi les solutions médicales des règles abondantes nous citons :
- La thérapie médicale: cette thérapie consiste en la pose d’un stérilet au niveau de l’appareil génital ou en le recours aux pilules qui permettent la stabilisation des hormones dans le corps de la patiente sujette.
- Les interventions chirurgicales : dont la thermocoagulation de l’endomètre, l’ablation sélective des fibromes de l’utérus, l’ablation de l’endomètre par hystéroscopie opératoire, l’élimination totale de l’utérus ou l’hystérectomie. Cette dernière solution s’avère radicale et sans risque pour les règles abondantes.