Sportif amateur ou professionnel, les traumatismes et les fractures constituent un frein à toute activité physique. La rupture du ligament croisé antérieur est une pathologie assez fréquente qui requiert une intervention chirurgicale pour reconstruire ce faisceau de tissu fibreux. Comment se fait la rééducation et comment peut-on reprendre le sport après une telle chirurgie ?
Les pathologies ligamentaires : cause et conséquence
Un tissu très résistant, le ligament unit les cartilages et les os entre eux au niveau d’une articulation. Les lésions ligamentaires sont des troubles très connues surtout dans le domaine sportif. En effet, on entend souvent parler de la déchirure des ligaments croisés dans le cadre de la pratique d’un sport, ou encore de la fameuse chirurgie du ligament croisé antérieur. Etant solides et élastiques, ces bandes de tissus conjonctifs et fibreux permettent de relier les différents éléments au sein d’une articulation, ce qui favorise la stabilisation du membre en question et sa mobilité. Les ligaments ont également un rôle important pour prémunir contre les entorses. Un quelconque choc violent, une entorse du genou ou une torsion peuvent conduire à étirer les ligaments à l’extrême, ce qui peut causer leur déchirure ou leur rupture. Le patient ressent des douleurs intenses accompagnées d’une hémorragie interne de l’articulation.
La rupture du ligament croisé antérieur (LCA)
Le ligament croisé antérieur est responsable de la stabilité du genou. Sa rupture cause une instabilité de ce membre et reste la pathologie la plus répandue de la traumatologie sportive. Eventuellement, certains sportifs sont plus exposés que d’autres à cette atteinte selon la nature de l’activité physique pratiquée. Le ski, le judo, le handball, le football ou le basket sont des sports à haut risque. La rupture du LCA peut toucher tout le monde, des jeunes aux adultes et même ceux ne pratiquant pas un sport mais dans un contexte de loisir. Des traitements peuvent être administrés pour remédier à ce trouble selon le niveau d’instabilité ressentie. En effet, l’opération n’est pas systématique mais dépend du degré d’atteinte du ligament. Un diagnostic précis est donc obligatoire avant de procéder à une intervention chirurgicale.
Une rupture du LCA peut être traitée fonctionnellement par le biais de la kinésithérapie. Toutefois, la chirurgie demeure la solution la plus utilisée avec environ 50% des cas. Elle consiste à reconstruire le ligament rompu, ce qui permet de limiter l’aggravation de l’atteinte, la disparition des douleurs et la restauration de la mobilité du genou.
La reprise après intervention
Le retour au sport après une intervention du LCA reste un défi même si les progrès techniques ont beaucoup évolué. En effet, la reprise de sport, surtout dans le cadre de compétition de haut niveau, ne peut se faire qu’après le 9ème voire même le 12ème mois après l’opération. Entre temps, la personne opérée doit suivre une démarche et progresser de manière douce pour retrouver ses capacités physiques entières au niveau du genou. Durant les premiers jours, des attelles peuvent être utilisées. Le patient devra également utiliser des cannes pour marcher. Les séances de rééducation doivent être débutées le plus tôt possible afin de récupérer rapidement et facilement la mobilité et l’équilibre de l’articulation. Cette phase dure environ 3 à 4 mois. La reprise du vélo ou de la natation est autorisée après le 3ème mois. Mais il faut attendre jusqu’au 6ème mois pour reprendre son entrainement régulier car la cicatrisation prend du temps. Des examens cliniques ainsi que des mesures de laxité résiduelle et de force doivent être effectués avant d’autoriser la reprise de la pratique du sport.